mardi 22 septembre 2009

Monaco








Timbre d'une valeur de 10 francs, de la Principauté de Monaco en hommage à La princesse Grace.




Grace Kelly, future princesse de Monaco naît à Philadelphie le 12 novembre 1929 au sein d’une famille catholique d’ascendance Irlandaise. Son père a bâti une fortune dans une entreprise de construction après avoir participé au corps expéditionnaire U.S. en France en 1917 et avoir été champion olympique d’aviron à deux reprises au début des années vingt. Sa mère, belle et cultivée, a délibérément choisi de privilégier son foyer après avoir été l’une des débutantes les plus en vues. L’un et l’autre dotés de beaucoup de charisme et d’énergie élèvent leurs quatre enfants avec chaleur et attention mais avec des principes moraux exigeants, un esprit d’entreprise, d’effort et de responsabilité, tout en les tenant à l’abri de l’atmosphère de difficultés sociales de la période de la grande Dépression.
Grace, la deuxième fille apparaît comme la plus douce, sensible et introvertie. Adolescente, sa nature, rêveuse et poétique la rapproche de son oncle Georges Kelly, homme de lettres renommé à qui a été attribué le prestigieux Prix Pulitzer.
Etudiant en Art dramatique à New York à la fin des années quarante, Grace mène l’existence des apprentis comédiens de bonne famille : hôtels foyers pour jeunes filles célibataires, mannequin pour publicités et magazines afin de payer ses études. Elle participe très vite à des représentations théâtrales et à des émissions dramatiques en direct pour la télévision alors en plein essor. Son talent, sa beauté, son charme légèrement distancié par une sévère myopie la font rapidement remarquer par des talents-scouts hollywoodiens et dès « High Noon » (Le Train sifflera trois fois) où elle est la partenaire de Gary Cooper, sa carrière s’accélère de façon fulgurante.
Sous contrat avec la MGM, mais très demandée par les autres studios ce qui ne va pas sans conflits où elle fait preuve d’une détermination rare, elle devient l’actrice la plus médiatique en 1954, obtenant l’Oscar pour « Country girl » (Une Fille de la Province) devant Judy Garland et, honneur inouï, la couverture du magazine Time, après celui de Life, Look et des grands titres de la presse américaine. Pourtant c’est Alfred Hitchcock qui la fait entrer définitivement dans le cercle des stars de légende en lui confiant trois rôles majeurs dans « Dial M for Murder » (Le Crime était presque parfait), « Rear Window » (Fenêtre sur cour), « To catch a thief » (La Main au collet) où elle découvre d’ailleurs la Principauté de Monaco au cours de prises de vues. Elle incarne alors l’idéal féminin du Maître du suspens avec qui elle s’est liée d’une amitié inaltérable.
Malgré les inévitables romances imaginées par la presse avec des partenaires aussi prestigieux que Clark Gable, William Holden ou Cary Grant, sa vie privée reste très discrète. Son principal chevalier servant est néanmoins le célèbre couturier Oleg Cassini malgré la réticence de ses parents à l’égard d’un homme, certes brillant, mais non catholique et divorcé.

Lors du festival de Cannes en 1955, sa rencontre avec le Prince Rainier au cours d’une visite au Palais de Monaco, organisée par le magazine Paris Match, infléchit radicalement son destin. A la suite d’une visite que le Prince effectue auprès de la famille Kelly lors des fêtes de Noël, l’annonce de ses fiançailles déclenche un ouragan médiatique qui prendra une ampleur encore plus considérable pour ce que l’on appellera le « Mariage du Siècle », le 19 avril 1956.

Renonçant au cinéma, se consacrant à ses enfants Caroline, Albert et Stéphanie, partageant les tâches et les responsabilités de son mari le Prince Rainier, et se dévouant inlassablement au service de la Principauté et des monégasques, son Altesse Sérénissime la Princesse Grace réussit à la perfection dans son rôle auprès des familles royales européennes et sur la scène internationale où sa noblesse de caractère et son charisme apportent une aura de glamour qui fascine les médias et rejaillit sur le prestige de la Principauté. L’œuvre qu’elle accomplit à Monaco même, dans les domaines sociaux, environnementaux et culturels redonne un lustre inégalé à la Principauté, renouant les fils tissés à l’époque des Ballets de Monte-Carlo et des séjours de très nombreux artistes du monde entier.

Cependant les innombrables contraintes d’une existence astreignante, sous le feu constant de la curiosité publique l’incitent à préserver ses jardins secrets : anciennes amitiés d’Hollywood accueillies régulièrement à Monaco, tableaux de fleurs séchées qui donnent lieu à des expositions importantes, récitals de poésie en Angleterre et aux USA pour des causes humanitaires, films privés tournés par la Princesse Grace avec une « patte » hitchcockienne indéniable.
Sa mort prématurée, à la suite d’un accident de voiture, le 14 septembre 1982 suscite une émotion sans précédent et plonge la famille princière et les Monégasques dans une peine si profonde que son souvenir demeure intact vingt cinq ans plus tard dans toutes les mémoires.

Dans un siècle marqué par les tragédies collectives, la vie et la personnalité de Grace Kelly, Princesse de Monaco, apparaissent comme un modèle pour toutes celles et ceux qui l’admirent.

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